C’est quelque chose que je répète souvent : c’est l’alimentation qui compte le plus quand on veut perdre du poids. Une perte de poids se fait dans la cuisine, pas au gym (ou sur une piste de course ou dans une classe de Pilates).
Le premier réflexe que beaucoup de gens ont lorsqu’ils souhaitent perdre du poids, est de voir comment ils pourraient être plus actifs. Ce n’est pas mauvais en soi, bien sûr. Mais c’est un peu commencer en se posant la mauvaise question. Et en mettant beaucoup d’efforts pas au mauvais endroit, mais pas à l’endroit le plus efficace. Changer son alimentation a beaucoup plus d’impact sur notre poids que de commencer à faire de l’activité physique. Mais on dirait que c’est toujours au sport qu’on pense en premier quand même.
Moi-même, quand j’ai commencé ma perte de poids, je me suis acheté un vélo stationnaire. Un beau, avec plein de fonctions programmables, un mécanisme silencieux, même un lecteur MP3! J’ai choisi le vélo non pas parce que je suis très fan de ce sport à la base, mais parce que c’est l’équipement de sport « maison » qui nous en donne le plus pour notre argent. Pour un budget de 500$, on peut acheter un vélo stationnaire qui sera comparable aux vélos qu’on retrouve dans les gyms. Pour un budget de 500$, on aura un tapis roulant qui date de l’URSS. Ou un elliptique de l’arche de Noé.
Et au début de ma perte de poids, je me suis beaucoup servi de mon vélo stationnaire. Les journées où je n’allais pas au gym, par exemple. Ou les journées où je savais que j’allais peut-être avoir un peu plus de difficulté à respecter mon budget calorique.
Mais, rapidement, je me suis rendue compte que je trouvais ça plate à mort, le vélo stationnaire. Et que ça me faisait mal aux fesses. Et qu’une demi-heure sur le vélo me paraissait plus longue qu’une heure chez le dentiste. C’est pas peu dire. Et que, à vrai dire, après avoir fait un bon 30 minutes de pédalage, j’avais selon toute vraisemblance dépensé environ 200 calories. Pas très impressionnant.
Et je me suis peu à peu renseignée sur les calories qu’on brûle réellement en faisant de l’activité physique. Et je me suis peu à peu découragée de ce que j’ai appris. Premièrement, la plupart des appareils de sport nous mentent quand ils nous disent combien de calories on a perdu pendant une séance donnée. En fait, mettons qu’ils ne nous mentent pas mais que le chiffre qu’ils nous donnent est grossièrement estimé.
D’abord, les appareils sont calibrés en prenant pour acquis que c’est un homme qui les utilise. Et si on n’entre pas notre poids et notre âge avant de commencer l’activité, l’estimé est encore plus vague. Parce que notre dépense calorique est fortement affectée par notre genre, notre âge, notre poids actuel, notre niveau de forme physique, notre métabolisme, etc. En bref, un homme de 250 livres pas trop en shape va probablement dépenser beaucoup plus de calories en 30 minutes sur un tapis roulant qu’une femme de 120 livres qui court des marathons.
Hé oui, vous avez bien lu! Plus on perd du poids et plus on est en forme, MOINS on dépense de calories pour faire une certaine activité physique. Injuste, vous dites?
Et quand j’ai réalisé tout ça, qu’est-ce que j’ai fait? Je n’ai pas tiré mon vélo stationnaire au bout de mes bras, annulé mon abonnement au gym et brûlé mes espadrilles ni pris un rendez-vous de 18 mois avec mon divan. Non. Mais j’ai modifié ma façon de voir le sport en relation avec ma perte de poids.
J’ai vendu mon vélo stationnaire sur Kijiji, il a fait le bonheur de quelqu’un d’autre pendant au moins un petit moment. Et j’ai continué à faire le sport que j’aimais faire, celui où je ne comptais pas les minutes avant la fin, celui qui me faisait me sentir bien.
J’ai concentré mes efforts sur mon entraînement au gym, parce que j’aime ça. J’ai arrêté de m’infliger de longues sessions de cardio au gym, parce que j’haïs ça. Je ne fais que le strict minimum pour réchauffer un peu mes vieux os avant de faire ma routine musculaire. J’ai commencé à aller marcher dehors, parce que je trouve ça beau et plaisant. J’ai commencé à faire de la randonnée. J’ai essayé de courir à l’extérieur aussi, mais mon corps a rouspété un peu trop fort. J’ai réalisé mon rêve de faire du transport actif.

La randonnée : la découverte du plaisir dans le sport et du sport dans le plaisir!
Bref, j’ai cherché le plaisir dans l’activité physique. Et non pas la dépense calorique. Mais ça tombe bien, elle vient quand même avec. C’est comme un effet secondaire du sport. Un petit bonus.
On pourrait croire à me lire que je ne considère pas que l’activité physique est un outil pour la perte de poids. C’est faux. Je suis convaincue que d’être active a contribué à ma perte de poids. Mais pas de la façon dont on pense. Pas en me faisant brûler full de calories. Voici les raisons pour lesquelles j’ai inclus l’activité physique dans ma perte de poids et pourquoi elle joue aussi un grand rôle dans le maintien mon poids.
Pour consolider mes bonnes habitudes
Je dis souvent qu’une perte de poids, ce n’est pas quelque chose de temporaire. Ça n’a pas de fin. Il y a le moment où on perd du poids, et le moment où on le maintient. Et la partie du maintien est pour la vie. Pour y arriver, il faut modifier ses habitudes de vie de façon permanente, pas juste donner un coup avant de revenir à nos vieilles façons de faire.
Changer ses habitudes, c’est difficile. Mais c’est aussi une roue qui tourne. Plus le temps passe, plus nos nouvelles habitudes sont ancrées dans notre quotidien. Et les nouvelles habitudes se renforcent entre elles.
Pour moi, faire du sport fait partie de ce nouveau mode de vie où je prends soin de moi. Quand je suis moins active, j’ai tendance à moins bien m’alimenter. Et quand je m’alimente moins bien, j’ai moins le goût de faire du sport. Une roue qui tourne, des habitudes qui s’alimentent entre elles.
Donc, je fais du sport parce que ça fait partie du « package » d’outils pour m’aider à maintenir ma perte de poids. Parce que ça m’incite à prendre soin de moi en général. Parce que, pour moi, être active est une pièce du puzzle. Sans cette pièce, il y a un trou dans le portrait. Et je me sens moins solide dans mes bonnes habitudes.
Pour augmenter ma dépense d’énergie même au repos
L’activité physique a un effet de booster sur le métabolisme, c’est-à-dire sur notre rapidité à brûler des calories, même au repos.
Le métabolisme, c’est une loterie. Certains auraient un métabolisme de formule un, donc brûleraient à la base plus de calories, même en restant couchés. Je suis certaine que vous connaissez tous une personne qui peut manger comme un camion de vidange et conserver sa ligne. Et certains auraient un métabolisme aussi rapide qu’un ti-coune endormi et auraient tendance à dépenser beaucoup moins de calories et, par le fait même, à prendre du poids facilement.
Ce ne sont pas tous les experts qui s’entendent sur le rôle du métabolisme sur la perte de poids. Mais, bonne nouvelle! Tous les experts s’entendent pour dire qu’on n’a pas à être victime de son ti-coune. Quand on fait du sport, on motive le métabolisme à s’activer. Et on lui fait dépenser plus de calories. Mais pas juste pendant le sport. Après aussi! Fabuleux, n’est-ce pas?
Alors, toutes les infopubs qui vous vendent un DVD de sport ou un Ab Roller et qui vous disent que – Magie!!!- leur bébelle vous permet de brûler des calories même après l’entraînement ne vous bullshitent pas. C’est juste que ce n’est pas seulement leur bébelle qui permet de réaliser cette belle promesse, mais n’importe quelle activité.
Et je ne peux pas dire non à ce petit coup de main métabolique pour m’aider à gérer mon poids, c’est trop beau!

Avant le gym : prête à donner un coup de pied aux fesses de mon métabolisme.
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